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Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, souhaite mieux rémunérer le travail ! Par quel moyen ? En augmentant le salaire net en diminuant les cotisations sociales !

Il s’agirait de réduire l’écart entre le salaire brut et le salaire net grâce au dispositif de TVA sociale. On vous explique tout en détail !

Vers une hausse du salaire net à travers une baisse de cotisations sociales ?

Le ministre de l’Économie ambitionne de « mieux rémunérer le travail » en France. Comment ? En réduisant l’écart entre le salaire brut et le salaire net : « Ceux qui travaillent n’en peuvent plus […]. L’écart entre le salaire brut et le salaire net peut atteindre 40 % à 50 % », explique-t-il. Selon lui en France, plane « le sentiment que le travail ne paye pas assez ».

Il faut savoir qu’en France, le taux de prélèvements obligatoires pour un salarié moyen s’élevait à 54,1 % en 2023, un record en Europe. Ces prélèvements contribuent à financer le modèle social français.

Par quel moyen mieux rémunérer le travail ? Il s’agirait dans un premier temps de diminuer les cotisations patronales et salariales pesant sur les travailleurs et faire peser la fiscalité sur la consommation.

Le patron de Bercy souhaite réduire l’écart entre le salaire but et le salaire net grâce au dispositif de TVA sociale. On procéderait par une bascule de 5 points de cotisation sociale vers cet impôt général sur la consommation directement facturé aux clients sur les biens qu’ils consomment ou les services qu’ils utilisent en France. Bruno Le Maire, chiffre le coût d’une telle mesure à 60 milliards d’euros. Seraient ciblés par le dispositif les salariés de la classe moyenne touchant entre 2 000 € et 3 000 €/mois.

Hausse salaire net tva sociale

 

 

 

La TVA sociale : des avantages et des inconvénients

Dans les faits, si les cotisations salariales baissent, une bascule vers la TVA sociale entraînerait une hausse immédiate du salaire net.

Mais le dispositif de TVA sociale ne comporte pas que des avantages. Ainsi, il peut entraîner une hausse des prix.

En effet, dans l’hypothèse où les entreprises françaises baissaient leurs prix hors taxes, du fait de la hausse du taux de TVA, le prix final pour le consommateur resterait stable. En revanche, la hausse du taux de TVA sur les produits importés aura pour effet d’augmenter le prix final, toutes taxes comprises. Si les produits importés coûtent plus cher, cela permettrait de soutenir la consommation des produits nationaux face aux produits importés.

Selon les détracteurs du dispositif, le coup de pouce ainsi donné aux produits nationaux et aux exportations par rapport aux produits importés serait de trop faible ampleur pour avoir un impact réel. Ils soulignent aussi que l’effet serait limité par le fait que l’achat de produits importés ne peut pas être remplacé rapidement par l’achat de produits nationaux équivalents.

Pour finir, la mesure risquerait de pénaliser surtout les salariés modestes, qui consomment l’essentiel de leurs revenus.

Pour le moment rien n’est acté. Affaire à suivre donc…