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l’âge idéal de départ à la retraite

Profiter le plus longtemps possible de la retraite, principale motivation de départ des Français

Dans une étude publiée le 16 décembre 2021, la DREES a interrogé des personnes parties à la retraite entre mi-2019 et mi-2020 à propos de leurs motivations de départ. La plupart ont souhaité profiter le plus longtemps possible de leur retraite.

61 ans, l’âge idéal de départ à la retraite

Les personnes sondées ont estimé en moyenne que 61 ans est l’âge idéal auquel elles auraient souhaité partir à la retraite. Dans les enquêtes plus anciennes, en 2014 et 2017, l’âge de départ idéal était établi à 60 ans et 7 mois en moyenne. Jusqu’en 2017, la moitié des personnes interrogées estimaient que l’âge idéal était 60 ans. Elles ne sont plus que 40 % à penser ainsi en 2021.

Un départ généralement « dès que possible »

Dans cette enquête de 2021, concernant le moment de départ :

  • 65 % des nouveaux retraités estiment être partis à l’âge souhaité ;
  • 17 % estiment être partis plus tôt qu’ils ne l’auraient voulu ;
  • 18 % déclarent être partis plus tard que ce qu’ils auraient souhaité.

Dans l’ensemble, 73 % des personnes interrogées déclarent avoir pris leur retraite « dès que cela a été possible ». Mais cette qualification ayant été laissée à l’appréciation des retraités sondés, certains ont pu considérer que leur départ n’était possible qu’une fois le taux plein atteint.

Profiter de la retraite le plus longtemps possible, motivation principale

Dans les retraités sondés, en termes de motivations de départ, plusieurs motifs sont avancés :

  • 81 % considèrent que profiter le plus longtemps possible de la retraite est un motif qui a joué dans leur décision de partir, dont 60 % qui estiment que c’est un motif qui a beaucoup joué ;
  • 78 % estiment être aussi partis en raison de l’atteinte de l’âge légal minimal de départ ;
  • 68 % ont été influencés par l’atteinte de l’âge leur permettant d’avoir le taux plein ;
  • 61 % pensent que le fait d’avoir atteint un niveau de pension suffisant les a également influencés ;
  • 51 % sont partis car ils ne souhaitaient plus travailler ;
  • 35 % ont répondu que leurs problèmes de santé, rendant le travail difficile, les a influencés ;
  • 33 % sont partis en raison de mauvaises conditions de travail.

Un départ souvent retardé pour des motifs financiers

Parmi les répondants ayant fait le choix de prolonger leur activité et de ne pas partir dès que possible, ce sont principalement des raisons financières qui sont avancées, ainsi que l’intérêt porté au travail qu’ils exercent. La plupart d’entre eux ont souhaité :

  • Augmenter leur retraite future en augmentant leurs droits (69 %) ;
  • Conserver encore quelques années leur salaire ou leur rémunération (67 %) ;
  • Continuer à travailler du fait de l’intérêt de leur emploi (67 %) ;
  • Ne pas subir de minoration de leur pension via une décote (56 %) ;
  • Finir un projet ou une mission en cours, ou bien attendre la fin de l’année scolaire (29 %) ;
  • Attendre une promotion ou un changement d’échelon de salaire ou de rémunération (23 %).

Parmi les principales raisons de poursuivre son activité, des écarts s’observent entre les différents régimes. L’intérêt pour l’emploi exercé est un motif qui prime devant les raisons financières pour les retraités du régime général, tandis que les personnes issues de régimes de la fonction publique et du régime spécial de retraite de la SNCF sont plus nombreuses à être restées actives dans le but d’augmenter leur retraite future.

Cela s’explique en partie par les différences entre les règles de calcul du montant de la pension de retraite : dans les régimes de la fonction publique, la pension dépend directement du salaire des six derniers mois ; au régime général, il s’agit du salaire moyen des 25 meilleures années.